La vie exemplaire de cet ingénieur des Ponts et Chaussées, résistant de la première heure, impose le respect.
Alors que ses parents ont été déportés et sont morts en déportation, Raymond AUBRAC est à l’origine du mouvement de résistance Libération Sud avec Emmanuel D’ASTIER DE LA VIGERIE, organisation fondatrice et représentée au Conseil national de la Résistance.
Recherché par la gestapo, le couple Aubrac est parti pour Londres puis Raymond AUBRAC est parti pour Alger où il est devenu Délégué à l’Assemblée consultative en juin 1944.
A la Libération, il devient Commissaire régional de la République à Marseille, puis responsable du déminage du littoral et Inspecteur général à la Reconstruction. Il y entretient de bons rapports avec la CGT départementale.
Dans ce grand port phocéen, il prit des mesures de réquisitions à l’encontre d’entreprises stratégiques ayant collaboré avec l’occupant nazi. Pendant quatre ans, plus de 15 000 salariés, notamment liés à des activités portuaires, vont être acteurs d’une expérience sociale née du CNR préconisant l’instauration d’une « véritable démocratie économique et sociale ».
L’action de Raymond Aubrac est inséparable de celle de sa compagne Lucie qui occupe une place de premier plan de la résistance. Elle est restée célèbre pour avoir, avec un commando de résistants, délivré Raymond incarcéré ou Fort de Montluc, à Lyon.
La CGT salue la mémoire de cet homme d’exception, profondément attaché aux idéaux de la résistance et de la démocratie, opposé au colonialisme et défenseur de la paix.
Montreuil, le 12 avril 2012
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