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Depuis de nombreuses années, le pouvoir exécutif poursuit une politique contraire aux intérêts de la population, néfaste pour les missions de service public et pour les agent-e-s. Dans les 3 versants de la fonction publique, les agent-e-s subissent les plans successifs de réduction des dépenses uniquement orienté sur la diminution des effectifs ou la privatisation de mission régalienne de l’Etat.
Les principales conséquences sont
- la détérioration de l’accueil du public,
- la détérioration de leurs conditions de travail parallèlement à l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations, malgré un contexte d’inflation forte.
Pour l’avenir de nos Services Publics
Alors que le constat désastreux des services publics est unanime, le gouvernement annonce un nouveau plan d’économie de 10, 20 voire 30 milliards d’euros. Au contraire du bon sens et de l’intérêt général, le service rendu aux usagers sera encore plus dégradé, comme les conditions de travail des salarié-e-s et ils vont rogner les quelques miettes de mesures indemnitaires qui pouvait exister encore ici ou là.
Plutôt que de répondre aux revendications légitimes en matière de rémunération, le Président et son gouvernement veulent instaurer « le mérite » comme nouvelle règle, mesure d’individualisation et véritable mesure pour faciliter les révocations des agent-e-s. Un choix qui attaque les principes de neutralité, d’égalité de traitement et d’indépendance prévus par le statut de la fonction publique.
Le statut, défini comme une « rigidité » par beaucoup d’employeurs publics, à commencer par l’Etat, est au contraire ce qui protège de l’arbitraire, des injonctions, du management autoritaire… C’est ce qui garantit l’indépendance des agent-e-s et des missions face au Capital et protège le patrimoine de celles et ceux qui n’en ont pas : les services publics !
Plutôt que d’aller encore affaiblir des services publics amorphes par le manque d’investissements matériel et humain, d’autres choix sont possibles : Pourquoi ne pas prendre sur les 413 milliards orientés vers la guerre ou sur les presque 70 milliards de dividendes des entreprises du CAC 40 ou encore sur les plus de 70 milliards d’exonération de cotisation sociale des entreprises affiliées au régime général !
L’argent existe, seuls les choix politiques orientent leur utilisation.
L’entreprise La Poste détenue à 100% par la Caisse des Dépôts et Consignation, elle-même détenue à 100% par l’Etat ne fait pas exception à des choix stratégiques contraires aux intérêts des postiers et des usagers.
- Les quatre missions de services publics confiées à La Poste que sont le service universel postal, la contribution de La Poste à l’aménagement et au développement du territoire, la mission d’accessibilité bancaire de La Poste et le transport et la distribution de la presse ne servent que de façade à la marchandisation de tous les services et autres choix capitalistes de l’entreprise.
Pour autant, alors que La Poste a dégagé un résultat positif de plus de 500 millions d’euros, ni les postiers ni les usagers ne percevront les fruits de ce résultat.
Pour des augmentations de salaires
Depuis plusieurs semaines les postiers agissent pour des augmentations de salaires dans de nombreux services sur les territoires, la CGT-FAPT appelle tous les postiers à agir et à amplifier sous toutes les formes y compris la grève le mardi 19 mars afin de gagner des mesures générales pour les salaires, et la revalorisation du point d’indice pour les fonctionnaires. Les postiers méritent des conditions de travail digne et les usagers des services publics de haut niveau.