En direct du 49ème congrès avec Sylvain – 3

49è cong - 749è cong - 849è cong - 9 Après une bonne nuit de sommeil bien méritée, les choses sérieuses commencent : le Document d’orientation. Je ne vais pas le citer intégralement, ni vous faire un compte rendu exhaustif, le syndicat dispose d’une littérature adéquate et abondante à ce sujet. Mon but ici est plutôt de vous livrer mon vécu et mes impressions sur cette journée intense et lourde d’enjeux. Tout d’abord je tiens à vous dire que je suis impressionné par le boulot qu’ont donné les membres de la Commission des amendements. Plus d’un millier ont été déposés par les syndicats de la CGT même si tous n’ont pas été retenus, c’est le cas pour la plupart d’entre eux. Moi, qui suis fainéant de nature, je dis bravo aux camarades qui ont accepté de s’y coller. Et puis quelle leçon de démocratie. Alors bien sûr, certains n’ont pas vu leur contribution retenue et s’en sont offusqués. Et bien nous avons pris le temps, beaucoup de temps, pour les écouter. Tous. Alors, parmi ceux-ci, il y a les sincères : ceux qui manifestent une opinion critique mais constructive et qui, à leur façon, font avancer le débat. Et puis il y a, soyons clairs, ceux qui sont motivés par d’autres desseins que ceux de faire progresser la CGT ou de lui donner plus de crédibilité. Personnellement, je trouve un peu lamentable que lors d’une occasion comme celle-ci, un grand moment de démocratie certes, mais aussi un rendez vous médiatique, certains se permettent de donner une telle image de notre confédération. Et bien même ceux là, on les a écoutés.

Alors il s’agissait de voter, à main levée, le préambule du Document d’orientation. Je ne détaillerai pas ce dernier car il est disponible sur le site confédéral. Je tiens juste à signaler qu’à l’alinéa 15 est rappelé, bien que figurant dans nos statuts, le caractère de masse et de classe de notre Syndicat. Cela ne coûte pas cher, mais permet de contenter de nombreux inquiets, dont je fait partie, et a surtout permis de rappeler à certains contestataires professionnels dans quelle organisation ils militaient (non, mais !). J’ai, comme l’immense majorité des camarades, voté favorablement à ce préambule. La première partie de ce texte d’orientation a donné lieu à moult débats. Rien que le titre « De la crise à un développement humain durable » a donné lieu à polémique, certains estimant que « l’humain » ne doit pas être durable car il n’est pas une marchandise. Ou l’art de disserter sur une virgule. Comme si à la CGT on considérait l’humain comme tel. N’importe quoi. Un passage m’a cependant posé problème : le 15éme alinéa qui stipule que « prétendre moraliser le capitalisme ne suffira donc pas ». Alors là je dis, par contre, que non seulement ça ne suffira pas, mais qu’en plus je ne souhaite pas moraliser cette doctrine qui nous opprime en plus de prouver son inefficacité. Il faut, au pire, la dépasser, au mieux, l’écraser comme une merde. En aucun cas la « moraliser », ce qui est, à mon avis, impossible. Mais bon, je ne vais pas me mettre, moi aussi, à disserter sur la virgule. J’ai voté favorablement à cette première partie, comme 76,4% des délégués.

Ensuite, nous avons pris une pause. Et comme mon ami et camarade Jean-Pierre Bompard me l’a réclamé, j’ai, en son nom, bu un coup de Muscadet avec une bourriche d’huîtres (voir photo).

A la reprise on nous a montré une étrange table ronde avec « des jeunes ». C’est bien les « jeunes ». On avait déjà les ACO, les AFO, les femmes , les blancs, les noirs, etc, nous avons maintenant les « jeunes ». Manquerait plus qu’on distingue les « minces » des « gros » et ça me mettrait mal à l’aise. Passons. Il y a eu un texte, je l’ai voté favorablement, on va pas pinailler. Là où ça s’est méchamment corsé (nous avons fini à presque 20h) c’est sur la troisième résolution. Ici, il s’agissait de débattre de l’unité syndicale et des nouvelles règles de représentativité. Les débats ont été virulents, certains se sont, à mon goût, comportés de manière limite indigne. N’étant pas porteur d’un mandat clair de votre part, j’étais disposé à voter blanc sur ce coup là, mais la brillante argumentation de Maryse Dumas m’a d’avantage convaincu que les braillards. J’ai donc voté positivement à cette troisième partie. Je ne dispose pas encore des chiffres, mais je suis sûr que l’unité a, comme toujours depuis le début, triomphé sur ceux qui jouent la division. Nous avons quitté cette séance fatigués, exténué en ce qui me concerne. Des copains, comme mon ami et camarade Marc Roumejon, secrétaire de l’UD de l’Essonne et membre du CCN, sont repartis ensuite pour d’autres travaux. Y’en a qui en veulent. Chapeau. Nous avons, pour notre part, profité d’un repas offert par l’URIF CGT FAPT dans un charmant petit resto avec les camarades de la Fapt de l’ile de France. Il est presque 2h, je vais me coucher. A demain.

Sylvain.
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le peuple « 49ème congrès » n°3