Les négociations engagées hier dimanche au siège de Total à la Défense se sont soldées par un échec en fin d’après-midi. « Les négociations sont rompues, nous n’avons que des propos verbaux et pas d’engagement de la part de la direction », a dit Charles Foulard (CGT). « Contrairement aux propos de M. Estrosi et de M. de Margerie, la direction en est restée aux simples annonces d’intention de participation à une table ronde sur Dunkerque et à une table ronde nationale (sur le raffinage pétrolier en général, ndlr) sans aucune garantie.
Nous allons appeler les salariés à durcir le mouvement. Des assemblées générales sont prévues à partir de lundi dans tout le groupe », a-t-il ajouté. Lors des discussions avec les syndicats, la direction, selon la CGT, « n’a pas caché que la raffinerie de Dunkerque ne raffinera plus de pétrole brut », ce que le syndicat a jugé « inacceptable ».
La décision de fermer Dunkerque n’a pas encore été annoncée officiellement et Total doit préciser le 29 mars ses décisions, soit après les élections régionales, ce qui fait craindre un report des mauvaises nouvelles après une période trop sensible.
Inquiets de à l’avenir du raffinage français, les salariés des cinq autres raffineries Total Gonfreville-L’Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), Grandpuits (Seine-Maritime), Feyzin (Rhône), La Mède (Bouches-du-Rhône) sont en grève depuis mercredi à l’appel de la CGT, Sud, la CFDT et FO.