Santé et conditions de travail dans les Centres Relations Clients de La Poste : assez de bla bla… la CGT veut des actes!

pression2.jpgLes multiples alertes de la CGT, des organisations syndicales et du personnel de ces derniers mois concernant la santé et les conditions de travail nous amènent à exiger l’ouverture de véritables négociations sur les revendications, avec la direction nationale. La direction des CRC, doit entendre les salariés qui se mobilisent depuis le début de cette année et particulièrement le 24 juin dernier. Au lieu de cela, elle met en place un plan d’action sur le «présentéisme» pour, dit’ elle agir et comprendre les raisons des arrêts de travail jugés plus nombreux en CRC : 30 jours/agents en moyenne, contre 12 jours/agents à l’enseigne. C’est de la provocation !!!! Cela en rajoute sur la culpabilisation et la pression. Pour la CGT, seul des actes concrets peuvent répondre aux besoins des salariés en matière de condition et de santé au travail, ils passent notamment par le respect de leurs droits.

Voir =>tract CRC-1

L’employeur n’a pas tous les droits !

Combattre l’affichage de la performance individuelle comparée :

Les Centres Relations Clients sont équipés de tableaux physiques ou informatiques, affichant les résultats de chacun aux yeux de tous, mettant en avant les «meilleurs» comme les «moins bons» allant parfois jusqu’à utiliser un jeu de couleur, en rouge les noms de ceux qui n’ont pas encore atteints les objectifs fixés. Pour toute méthode d’évaluation, le code du travail prévoit l’information préalable des salariés mais surtout la confidentialité des résultats (article L1222-3) ! Et si la direction de CRC appliquait cette règle ? En fait le non respect de ce principe pose problème parce qu’il est générateur, outre de mise en concurrence et parfois de conflit entre les salariés, d’un stress pour l’ensemble du personnel. Il nuit à la santé comme à la bonne réalisation du travail il conduit à une souffrance plus grande encore pour ceux qui n’atteignent pas les objectifs ou sont moins performants que leur collègues. Visant à «motiver» le personnel selon nos employeurs, ces méthodes de management par la pression s’apparentent à du harcèlement !

La CGT EXIGE LE RETRAIT DE CES AFFICHAGES.

Les écoutes téléphoniques

Les écoutes et enregistrements téléphoniques sont la cause d’une pression importante sur le personnel, d’autant que leur utilisation, dans le contexte de management actuel, relève plus de l’évaluation individuelle pouvant amener même à des sanctions que d’un souci de soutien et de recensement des besoins de formations pour améliorer la qualité de service. Les écoutes sont une des principales sources de stress et les risques psycho-sociaux qui en découlent sont largement sous estimés. La CGT souhaite œuvrer à faire respecter le droit en la matière.

Texte de référence :

L’article L.120-2 du code du travail dispose que «nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restriction qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tache à accomplir ni proportionnées au but recherché». La loi du 6 janvier 1978 modifiée prédise en son article 6 que les données personnelles (en l’occurrence les échanges téléphoniques des employés) «doivent être adéquates, pertinentes et non excessives au regard des finalités pour lesquelles elles sont collectées et de leur traitements ultérieurs».

Les écoutes telles qu’elles sont pratiquées aujourd’hui amènent à nier les compétences du salarié, sa responsabilité et toute forme d’initiative et d’autonomie.

La question des écoutes téléphoniques nous amènent à un débat de fond, celui du contenu du travail. Cela pose les questions de formation, de respect de la dignité, de reconnaissance des qualifications. Pour gagner l’ouverture de négociations, la CGT propose la signature d’une pétition  l’arrêt des objectifs qui engendrent pression et individualisme alors qu’il nous est demandé aux agents de faire preuve d’esprit d’équipe,

 les emplois nécessaires à la mise en place d’organisations du travail qui permettent de meilleures conditions de travail et respectent la santé des postiers.

 l’arrêt de l’affichage des résultats individuels et nominatifs lors des briefs (causes de stress),

 le respect de la déontologie lors des écoutes trop fréquentes,

 l’arrêt de l’infantilisation et ce qui en découle (surveillance intempestive lors des interruptions de la production en dehors des pauses),

 la reconnaissance du statut ‘travailleurs sur écran’ avec le suivi médical qui en découle avec la mise en place d’une expertise basée sur les acuités visuelles et auditives,

 la reconnaissance du rôle des organisations syndicales, en particulier de la CGT et de ses mandatés en leur donnant les moyens en temps pour qu’ils visitent les sites, plutôt que la création de club qui tend à se substituer au CHSCT national

 la création d’un CHSCT sur le site et les grappes comptant plus de 50 salariés.

=>La CGT s’appuiera sur les remontées de celle-ci pour exiger la tenue d’un CHSCT exceptionnel sur la santé au travail.

La journée interprofessionnelle d’action du 7 septembre sera aussi l’occasion de porter ces exigences.