Au lendemain de l’intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, et au jour de la présentation de la réforme des retraites en Conseil des ministres, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT était l’invité de France Info ce matin.
Eric Woerth doit-il continuer à piloter cette réforme ? « La décision revient au chef de l’État. C’est bien lui qui fait la réforme. Le ministre du travail n’est qu’un intermédiaire. Le président en tout cas lui n’a pas bougé d’un millimètre, commente Bernard Thibault. D’ailleurs, raconte-t-il, « une délégation de la CGT s’est rendu jeudi dernier au ministère. Elle n’a pas été reçue par le ministre lui-même, préoccupé par d’autres questions. »
Selon lui, il y a encore beaucoup de mensonges, véhiculés notamment dans la communication gouvernementale, sur les salariés qui ont commencé à travailler très tôt, sur la prise en compte des congés maternité…
Bernard Thibault, tourné vers la date du 7 septembre, journée de mobilisation unitaire. Pourtant, le chef de l’État hier soir a été clair : « Si on devait retirer tous les projets utiles dès qu’il y a une manifestation, on ne ferait jamais rien d’utile ». « Il y en a d’autres qui ont décrété qu’ils ne changeraient pas d’avis, mais les faits leur ont démontré que ce n’était pas possible », rétorque Bernard Thibault.
Cependant, le syndicaliste estime que le calendrier du chef de l’État est fait pour prendre de court les salariés et empêcher la contestation. Il refuse donc d’avancer un chiffre pour la manifestation du 7 septembre. « Certaines entreprises ne feront à peine que re-démarrer à cette époque-là. Ce ne sera donc qu’une reprise de la mobilisation… «
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