Empêchons la transposition dans la loi d’un accord scélérat.
Le 11 janvier 2013, les négociations nationales dites de « sécurisation de l’emploi » se sont terminées par un accord interprofessionnel d’une extrême gravité pour les droits des salariés. Ce qui a été présenté comme de nouveaux droits pour les salariés est virtuel et renvoyé à d’hypothétiques négociations ultérieures. En revanche, de nombreuses dispositions immédiates vont accélérer les licenciements, les rendre moins coûteux pour les entreprises et moins facilement contestables par les salariés. Elles vont accroître :
• la précarité : le grand retour du CDII. Nous l’avons trop connu à La Poste. Il a été supprimé grâce à la lutte des personnels et de la CGT. Nous ne voulons pas revenir à la situation où les postiers attendaient le matin devant le téléphone pour savoir s’ils allaient travailler.
• la pression sur les salaires : choix entre le maintien du salaire ou du temps de travail. Dans une entreprise comme la nôtre, où sous prétexte de l’évolution des activités, La Poste ne cesse de changer les organisations de travail, cette mesure est inacceptable.
• généraliser la mobilité professionnelle forcée, tout en réduisant les moyens actuels de défense devant la justice. Là aussi, la généralisation dans la loi d’une acceptation de la mobilité obligatoire conduirait à des bouleversements professionnels et familiaux.
• Les pouvoirs de l’employeur seront renforcés dans les instances et de plusen plus dépendants de son bon vouloir du patronat, la CGT avec les postières et les postiers n’entend pas accepter ce diktat et fera tout pour que cet accord ne soit pas transposé dans la loi. Ce ne sont pas de plus de précarité et de flexibilité dont les salariés ont besoin mais de réponses nouvelles pour les droits sociaux, d’emplois et d’augmentation des salaires et des pensions.
=>> Tract 5 mars