De manière automatique, le SMIC est passé à 1645,58€ brut au 1er mai. Cette mesure est issue du Code du travail prévoyant une augmentation équivalente à l’inflation à partir du moment où celle-ci dépasse 2% depuis la dernière revalorisation du SMIC. En un an, le SMIC a été revalorisé de 5,85%, si bien qu’à peine l’application des mesures salariales 2022 à La Poste effective, l’ensemble des ACC12 de moins de 9 ans d’ancienneté et des ACC13 de moins de 3 ans d’ancienneté auraient perçu un salaire brut inférieur au SMIC. La Poste a donc décidé de revaloriser ces premiers niveaux de rémunération de 0,65% à compter du 1er mai, Bravo ???!!!
Déjà dès le début des rencontres pour ces négociations salariales la CGT a dénoncé un glissement vers le SMIC de nos rémunérations. Si la formulation de « smicardisation » dérange nos dirigeants, c’est qu’ils ont bien conscience de la faiblesse de la reconnaissance de nos qualifications, nos expériences et anciennetés et de notre investissement au quotidien. A l’issue des négociations fin février, nos interventions dénonçant la perte significative de pouvoir d’achat de la très large majorité des personnels étaient largement légitimées car tous les indicateurs indiquaient un décrochage encore plus prononcé des salaires par rapport à l’inflation et cela même avant les répercussions actuelles de la guerre en Ukraine. Oui, La Poste n’a rien entendu !
Oui aussi, les organisations signataires de cet accord éphémère (des mesures caduques au bout d’1 mois) n’ont rien entendu ! Bien sûr la communication des uns et des autres portera la valorisation de commissions de suivi consistant en quoi ? Constater la baisse du pouvoir d’achat de toutes et tous ? Alors que dès le départ, ils ont fermé les yeux sur l’augmentation de nombreuses dépenses qui étaient subies et celles prévisibles car déjà annoncées dès la fin janvier ?